Ni vraiment bon ni vraiment mauvais
On va encore dire que les critiques de Cinémasie sont dures avec les films coréens récents, mais difficile de francher s'emballer sur tous les blockbusters locaux. L'effet nostalgie existant à HK ne pouvant évidemment pas jouer, il reste un avis sûrement plus "objectif" que pour le voisin en perte de vitesse.
Some rappelle une fois de plus un thriller US de bon niveau, à savoir bien photographié, avec quelques moyens, des acteurs corrects, une musique également soignée. Mais l'ensemble manque évidemment un peu de style, et surtout se montre peu "localisé". On pourrait transposer cette histoire dans n'importe quel pays du monde sans aucun souci.
Le scénario se montre quant à lui un minimum travaillé, mais aussi un peu trop complexe. On a du mal à suivre au début, ce qui n'est pas forcément une critique, mais la reconstruction de la situation se montre un peu difficile et surtout décevante. On tient finalement là un scénario assez classique, avec une petite touche de fantastique difficile à comprendre parfois (et surtout jamais expliquée), des scènes d'action correctes mais sans génie (voir la glissade à moto, bien trop molle quant on pense à l'équivalent dans
A Toute Epreuve par exemple). Les acteurs sont corrects, mais dans des rôles peu évolutifs et charismatiques. Il manque surtout et avant tout une âme au film. Le but premier de tout film est tout de même de donner des émotions. Ici le suspense est correctement géré, mais la conclusion déçoit évidemment un peu. Quant à la romance, elle est hélas bien fade. On aimerait bien s'attacher plus aux personnages, mais le film n'en laisse pas le temps, malgré ses deux heures.
On peut donc regarder ce
Some comme une grosse série B US de passage à la TV: pour passer le temps plus qu'attentivement. A ce titre le cinéma coréen ne se montre sûrement pas plus mauvais que son illustre concurrent américain. Mais c'est bien là le problème: les habitués du cinéma US pré XXIème siècle ne pourront jamais vraiment s'en satisfaire, les films ayant évolué d'oeuvres certes toujours commerciales mais un minimum personnelles vers des "produits" calibrés destinés aux masses. La Corée fait donc son Coca Cola, plutôt bien, mais les cinéphiles veulent-ils vraiment du Coca, qu'il soit bon ou mauvais?
un blockbuster Action/SF de plus...
Some, c'est du blockbuster Action/SF qui aurait pu être un divertissement correct mais se retrouve gâché par les "forces" cinématographiques en présence.
Au début du film, le script semble extrêmement embrouillé. Peut être est-ce intentionnel afin de faire écho aux vagues ambitions de discours sur les rapports passé/présent de son script, de brouiller les repères du spectateur. Avant que les enjeux deviennent bien plus lisibles à mi-parcours. Volonté délibérée ou maladresses d'écriture scénaristique? Toujours est-il que tout ceci est mis au service d'un propos sur la prédiction du futur ne volant pas plus haut que celui d'un Paycheck. Et qu'en plus les "surprises" finales tiennent plus d'un pur effet de coup de théâtre périmé à la deuxième vision que de révélations amenant vraiment un supplément d'émotion sur la fin.
Quant aux acteurs principaux, il ne sont pas vraiment tous mauvais mais il leur manque l'envergure pour être à la hauteur de leurs rôles. Ko Su ne vaut ainsi pas mieux en terme de présence et de jeu d'acteur que les mèches rebelles hongkongaises tandis que Song Jin Hyo et Kang Seong Jin sont juste corrects. Reste alors la mise en scène de Chang Yoon-Hyun qui sent un peu trop le cinéma MTV. Tout en étant plus supportable au visionnage que des productions US ou hongkongaises du même genre pour cause de rythme beaucoup plus lent.
Le sujet devient ainsi prétexte à un emploi répété au cours du film du procédé de superposition de différents niveaux temporels dans une même image, notamment via un usage peu inspiré des effets speciaux. L'usage du flash pour scander l'évolution psychologique de l'héroïne finit lui par virer au tic de mise en scène. De même d'ailleurs que l'usage répété du grand angle parfois trop lourd dans sa façon de souligner la façon qu'ont les personnages d'être épiés. Tandis qu'un passage filmé en caméra subjective du point de vue de la passagère de voiture sent le cliché visuel publicitaire. Ou du filmage des poursuites en voiture sentant plus le travail de tâcheron issu de la publicité que le maître du cinéma d'action. Et il y a enfin de la bagarre filmée sans aucun sens du rythme et un usage peu inspiré du ralenti dans les scènes d'action.
Le reste du temps, Chang Yoon-Hyun déroule ce qui s'apparente plus à de "jolis" cadrages, un catalogue d'images joliment léchées, de "jolis" mouvements de caméra (cf l'ampleur frime de certains travellings) qu'à un vrai projet de mise en scène. Quant au score, il est écoutable sans être transcendant malgré un morceau de fin de film médiocre. D'où un film qui n'est au final qu'un film de genre coréen de plus sans personnalité. Dommage...
Récit bien exploitée, idée assez novatrices, polar d'exception. 
Les coréens n'ont vraiment pas peur du mélange des genres. Même si ce n'est pas un « crossover » à un tel point qu'on peut le voir dans certaines production où plusieurs genres composent réellement le film (Sisily 2km par exemple), ce polar apporte sa petite touche de science-fiction grâce à quelques petites astuces scénaristiques et aussi une ambiance que l'on retrouve souvent dans les films d'anticipation, bousculant l'esprit terre à terre du spectateur pour le plonger dans un univers très proche de la réalité tout en conservant un décalage désorientant.
Le film doit son ambiance énormément grâce à la musique créative et claustrophobique assez prenante et à la bande sonore en général qui regorge d'effets presque inaperçus mais participant ensemble à l'effet géneral. Les effets spéciaux ne sont pas en reste et font plus que de donner vie à des cascades ; 
en effet, on retrouve sans cesse des effets numériques qui contribuent à aider le déroulement scénaristique du film, avec les phénomènes d'anticipation bien rendus et les visions introspectives des personnages.
En parlant de personnages justement, on a droit à un bon service d'acteur ; Ko Su sorti tout droit de la TV s'en tire plutôt bien même s'il a un léger passage à vide pendant une séquence et ses compagnons donnent de la mesure dans les seconds rôles, surtout Song Ji-Hyo qui, bien que peu expérimentée sur le grand écran, donne bien vie à son personnage.
Tiens j'ai oublié de toucher un mot sur l'histoire ; en gros c'est une histoire de dealer où on a vraiment du mal à suivre au début ; plein de noms, de visions et de retournements de situation ; vers le milieu du film, quand on sent le récit s'essoufler, où nous remet une couche d'intrigue, 
ce qui relance bien le film et nous fait tenir jusqu'au bout sans ennui, quand tout se révèle enfin et qu'on est sur le cul. Et le truc terrible, c'est que pour un polar, je trouve qu'il n'y a pas beaucoup de flingues ; ca me plaît bien comme idée.
Enfin très bon polar qui vaut bien plus qu'un coup d'oeil. C'est le meilleur polar avec Infernal Affairs que j'ai vu ces dernières années
23 janvier 2005
par
Elise
Déjà vue
Autant le dire d’entrée, Some (2004) de Chang Yoon-hyun, film policier et d’action qui n’apporte rien de nouveau dans le genre. Ici, le cinéaste se perd dans un film qui aurait pu apporter ce quelque chose d’innovant. Tout d’abord, il y a eut l’espoir celui de voir un effort de scénario sans doute le fait de raconter une histoire alambiquée. Et puis la déception de ce que le réalisateur a donné à l’ensemble.
Some s’inscrit dans un film policier alliant points forts et points faibles. Si la réalisation et les techniques scénaristiques engagées sont positives avec le sentiment de « déjà-vu » de l’héroïne, ce dernier point n’est pas exploité à sa juste valeur et tout devient trop prévisible sans véritable rebondissement. Le suspens est donc dosé en deçà de ce que le film aurait pu être si Chang Yoon-hyun s’était donné les moyens, ceux de l’audace, d’une vision différente.
Finalement, rien ne se passe vraiment de ce qui n’est pas prévisible. Some reste un film de bonne facture. Un film bon sur la plupart des points mais un film trop plat. La vérité c’est que le film aurait été signé X ou Y, on ne verrait pas la différence. Trop académique, trop orthodoxe, trop respectueux de ce qui se fait en la matière. Trop lisse. On attend constamment le rebondissement qui nous fera sursauter de surprise et par lequel on jubilera. Rebondissement qui ne viendra pas, même à la fin. Tout est bien qui fini bien dans le meilleur des mondes. Finalement, on se dit que le film est même trop long pour ce qu’il nous montre.
Vu et revu
Le premier quart d'heure fait illusion, où l'on suit un flic fort en gueule et tête brûlée pourchasser un méchant trafiquant au volant d'un bolide tout droit sorti d'un mauvais épisode de la franchise "Fast & Furious". C'est le carton plein assuré.
La suite adopte malheureusement le rythme ultra-trainant des deux heures (!!) à venir: l'intrigue est ultra-confuse et fait d'heureux hasards avec le "gimmick" de la journaliste dotée d'un sixième sens totalement usurpé et ce dans les scènes les plus anodines. On s'en fout éperdument du goût du nouveau café de la machine, tout comme on ne croit pas une seconde à la grosse aiguille sous l'armoire…sauf qu'il faudra se retaper ces scènes deux, voire même trois ou quatre fois pour bien souligner le "don" de l'héroïne.
Sinon, on assiste à la belle preuve de l'incapacité totale du réalisateur à emballer parfaitement une scène d'action: il les fait systématiquement démarrer par une chanson (sublime à l'origine) de "Massive Attack" totalement hors de propos pour ensuite la désamorcer en deux temps trois mouvements hyper maladroits…la plupart du temps ,ce sont des voitures, qui cartonnent sans que l'on n'éprouve quoi que ce soit. Même une course-poursuite est filmée plan-plan.
Lé dénouement, prévisible à mille lieues, arrive finalement à grands pas et fait du tort au spectateur avec un message du type: "Personne ne pourra jamais échapper à son destin"…avant qu'un court épilogue fait même voler en éclats cette impression fugace d'avoir été berné par le réalisateur, tout sauf en pleine capacité de ses moyens…"Happy end, quand tu me tiens pour que je puisse faire comme els américains"…semble vouloir dire cet épilogue vain et inutile.
"Some" se situe vraiment dans le bas du tableau bien rempli des polars burnés coréens.
Si vous aimez les films à twist.... 
vous vénèrez Shyamalan ?
« Saw » vous fais trop kiffer votre race ?
« usual suspect » vous fait jouir dans votre culotte ?
ce film est donc fait pour vous. C’est le film à twist ultime car, accrochez vous bien, le twist ne vient pas à la fin du film, ni même à la fin du générique, il ne vient tout simplement jamais.
L’intérêt pour le film devient donc très limité, parce que du coup on comprend absolument rien à ce qui s’est passé pendant près d’1h45.
voilà tout est dit, après les films d’actions sans actions, les films d’horreur qui font dormir et les comédies pas drôle, arrive enfin les film à twist sans twist. Youpi la collection de DVD-freezbee s’agrandit !
Deja vu !
La première partie du film est un peu nébuleuse, mais heureusement sauvée par une deuxième partie un peu plus prenante et halletante.
Le bon point étant la capicité de la fille à voir dans le l'avenir, c'est le phénomène de déja vu bien connu mais ici poussé à l'extreme, c'est cette petite pousssée dans la surnaturel qui je trouve rajoute un peu de piment au film.
un bon thriller
une réalisation convaincante et un bon scénario font de ce thriller mâtiner de paranormale en rapport au don de l'actrice, une tres bonne surprise et très bon film.
Que du bon en some !!!
Quelques longueurs...
Une réalisation soignée, avec des couleurs retouchées numériquement, une interprétation correcte, des scènes de poursuites en voiture plutot nerveuses (je n'aime pas trop les poursuites, mais là, c'est plutot bien passé pour ma part), Some est donc un film soigné avec un scénario assez complexe.
Un scénario même un peu confus, je trouve, mais j'ai du mal avec les noms à consonnance asiatique, et çà a son importance dans le film...mais je le trouve aussi confus à cause du côté fantastique/paranormal, qui n'est pas expliqué, que l'on doit déviner sans chercher, alors que l'on cherche trop du côté du fantastique, même s'il y a un élément qui nous met sur une fausse piste.
Les effets numériques pour les courses poursuites sont bien faits, mais pas toujours bien incrustés et réalistes.
Le film se laisse donc regarder, on est attentif pour mieux le comprendre, mais malheureusement, il y a quelques longueurs. Malgrè ses défauts, il reste donc sympathique, mais c'est dommage, on se dit qu'on est pas passé loin d'un super film...
Un très bon polar comme la Corée sait si bien les faire !
Un très bon casting, une BO sympa, un scénario halletant et intéressant du début jusqu'aux toutes dernières minutes : Jang Yun-hyeon s'était donc mis dans une situation plus que favorable pour réaliser son film !
Il ne failli pas à son devoir, et ajoute son petit plus technique qui donne du rythme à l'histoire et une qualité photo irréprochable.
Mais où est donc le point négatif dans tout ça, pourquoi donc "Some" fleurte tant avec l'excellence sans l'atteindre ? J'en sais trop rien à vrai dire... peut-être un mélange des genres un peu bizarre par moments, ou bien la légère déception d'une intrigue pas si complexe qu'elle n'y paraissait, ou encore l'atmosphère générale qui aurait pu être davantage plus noire ?
Je ressens peut-être un défaut là où il n'y en a pas, mais ce qui est sûr en tout cas c'est les nombreux point forts du film ! "Some" se hisse sans problème parmis les meilleurs polars, à voir assuremment !
Thriller matiné de scènes d'action et d' un élement plus ou moins fantastique, "Some" est tout d'abord superbement réalisé: mise en scène, photo, montage et musique n'ont strictement rien à envier aux grosses productions américaines du genre.
Le scènes d'action, qui se resument principalement à des courses poursuites motorisées, méangeant prises de vue reelles et CGI, sont très correctement emballées et font preuve d'un dynamisme bienvenu, très rare dans la production coreenne.
Sous ses airs de blockbuster (ce qu'il est, assurement), "Some" se permet de distiller une reflexion sur la destinée et l'incommunicabilité. Même si le film ne sera pas montré dans les facs de philo, c'est quand même appréciable.
Malgré tout, le film est passé très près de la réussite totale, faute à un rythme en dent de scie et surtout à un scénario inutilement complexe et inabouti dont on ne saisit pas tous les tenants ni aboutissants.
Néanmoins, le film parvient à très bien remplir son obectif, c'est à dire tenir en haleine 2 heures durant.
Haletant.
Plus qu'un polar, Some contient des doses d'action,de science fiction et de suspense.
Sur un scénario trés complexe au départ, les pistes vont peu à peu permettre d'entrevoir un scénario à la base classique mais améloré d'idées originales et ingénieuses. Certaines séquences sont d'une grande réussite,notamment les poursuites en voitures ou la scene angoissante du corridor.
